D’un web ouvert à un web aujourd’hui centralisé dans les mains de quelques entreprises

sortir des silos de données - GAFAM

Avec la démocratisation de l’internet et l’apparition de services faciles et gratuits, le web entre dans l’ère des « écosystèmes de données » ou fermes d’utilisateurs. Le web passe alors d’un espace ouvert, décentralisé, à un espace centralisé qui est pris en main par quelques grands acteurs privés, les « fameux » GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft).

L’écosystème GOOGLE regroupe des services gratuits :
– un moteur de recherche (90 % de pdm mondial),
– un navigateur chrome, +60 % de pdm mondial,
– un système d’email (gmail +1,5 milliards d’utilisateurs….,
– un agenda,
– un carnet de contact
– une chaîne vidéo (youtube)
– des actualités
– un drive pour le partage de vos docuements
– des formulaires,
– le système d’exploitation android.
Au quotidien, Google vous accompagne et vous connaît très bien.

Microsoft : skype, linkedin (260 millions d’utilisateurs), hotmail, outlook, pack office, …windows (88 % des PC dans le monde sont équipés de windows, bing, github

Facebook : 2,2 milliards d’utilisateurs, 1er réseau social du monde, instagram (4e rs du monde) what’s app, (3e réseaux social du monde 1,5 milliards d’utilisateurs), Facebook messenger, boutons like…

Voilà trois écosystèmes dans lesquels on rentre plus ou moins par prescription : vous êtes par exemple dans un club de sport, le plus facile c’est d’avoir un groupe facebook pour partager les informations, les horaires de prochains matchs…. Petit à petit on entre dans ces écosystèmes qui sont gratuits.

Donc on arrive progressivement dans un web qui entre dans les mains de quelques acteurs privés.

Mais quand c’est gratuit, c’est nous le produit !

– Google et Facebook possèdent 8 des 10 services les plus utilisés sur internet
– 70 % du trafic internet transite par Google et Facebook
– 34 % du commerce en ligne est contrôlé par Amazon.

Le web passe d’un espace ouvert à un espace qui est pris en main par quelques grands acteurs privés.

Mais quel est le problème, me direz-vous ? En quoi est-ce une souci que Google sache que je recherche un stage de tennis pour ma fille, que je prévois des vacances en Italie ou que j’ai pour passion la cuisine indienne ? A l’échelle individuelle, cela peut ne pas vous paraître très significatif… Et pourtant !

Quand des sociétés privées sont capables de centraliser les données de milliers d’individus et de les profiler à l’échelle nationale, mondiale, ces données donnent un pouvoir sans limite à ces sociétés et à ceux prêts à payer pour porter le « bon message » aux bons profils pour faire progresser leurs idées.
Dans l’histoire récente, c’est le scandale Cambridge Analytica ou le Brexit par exemple, dans lesquels les masses ont été influencées grâce à des messages pensés finement par segment de population très ciblés.

Donc au-delà de votre personne, ce sont nos démocraties elle-même que ces écosystèmes de données mettent en danger.

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